Moto

Guillaume Dietrich signe un retour fracassant

Lourdement blessé lors d’une collision avec l’Espagnol Victor Carrasco, aux derniers 24 Heures du Mans moto, le 17 avril 2010, le pilote Guillaume Dietrich (27 ans en 2010) a été éloigné des circuits pendant près de 5 mois. Touché à une vertèbre lombaire, le motard assure «  avoir bien récupéré de sa blessure et être en pleine forme, après être resté allongé pendant 3 mois ».

Son retour à la compétition s’est donc effectué, samedi 7 septembre 2010, lors de la 6e épreuve du championnat de France de Superbike. Huitième, le pilote a été plus heureux de sa participation que de son résultat. « Je suis content de voir que tout a été physiquement, de n’avoir ressenti aucune douleur. Je sens que ma marge de progression est grande et que je vais rapidement pouvoir retrouver mon meilleur niveau » savoure Guillaume Dietrich.

Guillaume Dietrich

Avec son équipe, le SERT (Suzuki Endurance Racing Team), Guillaume a un palmarès impressionnant. Il a remporté à deux reprises la mythique épreuve d’endurance, les 24 Heures du Mans moto (2007, 2008). Mais pas seulement… Il est également double champion de France de Superbike (2007, 2008).

« Le Superbike est ce qui se fait de mieux en France avec en 1 000 cm3, avec les plus performantes et plus puissantes motos ». Cette dynamique de succès a été rompue par une première chute, au mois de juillet 2009, qui lui a valu des fractures de l’omoplate et de l’épaule. Puis, ces déboires ont continué avec l’accident d’avril 2010. « En 12 ans de compétitions, je n’avais jamais durement chuté. Et, en 1 an, je me blesse deux fois. C’est la loi des séries. Maintenant je repars de zéro et j’espère passer autre chose » confie Guillaume Dietrich.

D’ailleurs, de cette année 2010, le pilote préfère retenir le positif. « Ces moments difficiles m’ont confirmé que je peux compter sur beaucoup de gens car j’ai reçu un grand soutien de la part de ma famille, de mes amis, de mes sponsors et de mes supporters ».

Ayant commencé la compétition à 14 ans, Guillaume Dietrich est tombé amoureux des motos dès son enfance. « Mon beau-père, moniteur d’auto-école, m’a transmis sa passion des deux roues. Au bord du circuit des 24 heures du Mans, à 10 ans, je rêvais déjà de devenir pilote de moto ». Travailleur et sérieux, le pilote gagne rapidement des courses.

Fort de ces succès, le motard orléanais s’engage chez Suzuki en 2002 où il réalise de bonnes places sur les courses d’endurance, tel qu’une 4e place aux 24 Heures du Mans de 2004. En 2005, Guillaume intègre alors le SERT et, dans la foulée, il devient double champion de France de Stocksport (2005, 2006). La suite, on la connait, ou presque…

Seulement 1 mois après son retour sur les circuits, Guillaume Dietrich a tout simplement renoué avec le succès. Le 12 septembre 2010, il a participé au Bol d’Or (à Magny-Cours), épreuve manquant à son palmarès. Cette anomalie a été comblée par un exploit puisque le pilote a gagné cette course d’endurance. Une victoire qui récompense l’abnégation du pilote orléanais et qui comble une fin d’année heureuse puisque sa femme attend un bébé.

Palmarès :

2010 : Vainqueur du Bol d’Or

2008 : Vainqueur des 24 Heures du Mans, champion de France superbike et 2e du Bol d’Or.
2007 : Vainqueur des 24 Heures du Mans, champion de France superbike et 3e du Bol d’Or.
2006 : Champion de France Stocksport (2 victoires au scratch).
2005 : Champion de France Stocksport, 3e aux 24 H du Mans et au Bol d’Or.
2004 : Vice-champion de France Stocksport, Vainqueur du Master Of Endurance (4e aux 24 H du Mans et au Bol d’Or).
2003 : 10e aux 24 H du Mans.
2002 : 4e du Chpt de France Stocksport, 2e aux 24 H de SPA.
2001 : 3e du Chpt de France Open 250 avec l’Equipe de France.
2000 : Vainqueur de l’Aprilia Cup 250 (7 victoires sur 7) et vainqueur de la Coupe de France Promosport 250 (6 victoires sur 7), sélectionné en Equipe de France Espoir.
1999 : Vainqueur de l’Aprilia Cup 125 avec 2 victoires.
1998 : Saison complète en Junior Cup 125.
1997 : Débuts en compétition avec mon frère Alexandre en Junior Cup sur des Honda CG 125.

Article paru dans la Tribune d’Orléans en novembre 2010

Par Jérémy Parard

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