FLH Handball

Interview de Rafika Marzouk, capitaine du Fleury Loiret Handball

Il y aura des coups à jouer !

Internationale Tunisienne, l’arrière et ailière droite du Fleury Loiret Handball, Rafika Marzouk (30 ans), s’est vite imposée chez les Panthères, tant sur le terrain que dans le vestiaire.

Comment jugez-vous votre début de saison ?

Il est un peu tôt pour qu’un jugement soit fait. Toutefois, la victoire à domicile contre Besançon (26-19) nous a mis en confiance. Et, lors de la défaite à Brest, face à Arvor (32-36), l’équipe a eu une belle réaction après son mauvais début de match. Par contre, sur cette rencontre, nous avons manqué quelques balles importantes qui auraient pu inverser le cours du match.

Cet été, vous êtes arrivé en provenance du Havre et vous êtes déjà la capitaine de l’équipe…

C’est vrai que les joueuses m’ont élu capitaine. C’est un honneur et une grande responsabilité. Maintenant, mon intégration s’est bien passée, dans un groupe qui vit bien, où il y a une bonne ambiance. Tout le monde a la même ambition et souhaite aller de l’avant.

Pourquoi avez-vous signé à Fleury ?

C’est un challenge. Fleury est un club ambitieux qui veut se construire sur le long terme et qui mise sur les jeunes. C’est ce qui m’a plu.

Que pensez-vous du passage du club en Société Anonyme Sportive ?

C’est un atout, non seulement pour le club, mais aussi pour l’image du hand féminin. Cela montre que le handball féminin va de l’avant et qu’il a une bonne place parmi les autres sports français.

Vous avez été recrutée pour apporter votre expérience au groupe…

C’est vrai que j’ai de l’expérience en D1 puisque j’entame ma 11e saison dans l’élite française. Je vais essayer d’apporter mon expérience pour canaliser cette équipe qui est jeune. Cette jeunesse peut être un avantage car ça galope, ça a envie de marquer, ça va vite. Mais elle peut aussi être une arme à double tranchant si on se désunit.

La saison dernière, le groupe a parfois montré de la fébrilité. En avez-vous parlé avec les joueuses ?

Par rapport à la saison dernière, il y a beaucoup de frustration. Nous n’avons pas envie de retomber dans cela. Et, avec le système de play-offs et de play-downs, le championnat a été très épuisant sur le plan mental. De toute façon, il y aura toujours des moments durs mais l’important est de voir comment on réagit face à eux.

Quel est l’objectif du club en championnat ?

L’objectif est d’au moins terminer 5e. Cette 5e place est stratégique car elle est qualificative pour une coupe d’Europe, qui présente un gros avantage en termes de communication.  Fleury souhaite se faire connaître et faire parler de lui. Aujourd’hui, nous sommes considérés comme des outsiders. A nous de prouver que nous sommes des outsiders dans le bon sens du terme.

Selon vous, quelle est l’équipe favorite de ce championnat ?

Je ne donnerai pas de favoris car les équipes sont très homogènes et qu’à tout moment on peut assister à des surprises. En plus, les coupes nationales et européennes vont arriver. Aujourd’hui, nous sommes obligés de prendre les matchs les uns après les autres. Il y aura des coups à jouer, des matchs à voler. A nous de trouver la façon et la manière pour le faire.

Vous sortez d’une belle saison avec votre ancien club, Le Havre…

Oui, Le Havre a été en demi-finale de la coupe d’Europe (EHF), finaliste de la coupe de France et du Championnat. Par contre, à mon grand regret, cette saison n’a pas été couronnée par un titre.

Depuis combien de temps êtes vous internationale tunisienne ?

Cela fait 15 ans que je suis en sélection nationale de Tunisie et j’ai plus de 200 sélections. Nous avons été deux fois finalistes de la coupe d’Afrique des Nations en 2006 et 2010. Avec mes équipes, je n’ai pas remporté de titre mais j’ai souvent été deuxième. Et, j’en ai marre.

Interview parue dans la Tribune d’Orléans le 16 septembre 2010

Par Jérémy Parard

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