Tennis

Stéphane Robert près du top 100 du tennis mondial

Finaliste du dernier Open d’Orléans en 2009, Stéphane Robert (n°104) s’est fait remarquer lors de l’Open d’Australie 2010, tournoi du Grand Chelem qui rassemble les meilleurs tennismen du monde. Profitant du forfait de David Nalbandian, le natif de Montargis est entré directement dans le tableau principal. « Cela a été un jeu de chaise musicale. J’arrivais d’Inde et je ne m’étais pas encore acclimater au décalage horaire, donc éviter les qualifications a été un gros avantage pour moi » avoue Stéphane Robert.

Après avoir passé le 1er tour avec brio face à Potito Starace (n°63) (6/3-7/6-7/6), le joueur de l’AAJ Blois a rencontré Albert Montanes (n°31) lors de son 2e match. Et, Stéphane a bien failli réussir une grosse performance. Menant 2 sets à rien, il a craqué, perclus de crampe, au terme des 5 manches de la partie (4/6-6/7-6/2-6/3-6/3) et des 3h21 de combat. « Le résultat brut est une petite déception mais je suis arrivé en Australie sans m’être préparé au mieux. Mais, je suis très content tout de même » sourit ce joueur en constante progression.

photo : Tuan Nguyen

Débutant le tennis en 1988, il joue dans le club de Montargis jusqu’en 1999, avant d’aller faire des études à Orléans. Il fait alors une pige d’un an au CJF Fleury, qui évolue en Nationale 2, avant de rejoindre son frère à l’AAJ Blois. « Nous sommes montés très haut avec Blois car, de Régional 1, nous avons atteint la Nationale 1B. En plus, nous étions un super groupe et il y avait une super ambiance ».

En 2001, il intègre l’académie Mouratoglou, à Paris, car il souhaite devenir joueur professionnel. Il y fait la rencontre de Ronan Lafaix, qui commence à l’entraîner comme pro en 2002. « Tout ce volume d’entraînement, c’était nouveau pour moi. C’était le début de l’aventure » se souvient Stéphane Robert. Une aventure qui démarre fort puisque, en 2004, Stéphane atteint le 167e rang mondial. Cependant, il plafonne aux alentours de cette 200e place avant de contracter une hépatite A en 2007. « J’étais dans le creux de la vague. J’étais tout le temps fatigué. Mais je n’ai jamais pensé arrêter le tennis, car reprendre le sport était ma lumière, mon objectif avant tout » raconte le licencié en STAPS.

Après ces 15 mois d’arrêt forcé, Stéphane Robert est revenu plus fort que jamais. Et, depuis presque 2 ans, le joueur de 29 ans améliore régulièrement son classement. « C’est intéressant de tutoyer ses limites. Mais, j’ai encore une énorme marge de progression » précise le joueur, 104e à l’ATP, son meilleur classement jusqu’à présent.

Maintenant, son objectif est de se maintenir à la 100e place pour pouvoir participer au Grand Chelem, notamment Roland Garros et Wimbledon. Même si, fort de son expérience, Stéphane sait que se maintenir à ce rang sera difficile. « Le niveau de grand circuit est plus relevé, donc engranger les victoires est plus difficile que sur les Challenger. Dans ces conditions, il est très important que je garde une constance mentale » prévient le blésois. 

Surtout, cette saison devrait influencer la suite de sa carrière. En effet, elle renseignera Stéphane s’il peut continuer à se maintenir à ce niveau et ainsi, vivre de sa passion. Sa performance en Australie est un bon départ car elle va lui permettre d’empocher la coquette somme de 19 000€. « C’est génial, cela va me permettre de planifier ma saison avec plus de sérénité car les déplacements coûtent beaucoup de frais. En plus, je suis content, cela récompense mon travail » se réjouit Stéphane Robert.

Lors de son prochain déplacement, Stéphane Robert ira en Afrique du Sud, pour le tournoi ATP de Johannesburg.

Article paru dans la Tribune d’Orléans du 28 janvier 2010

Par Jérémy Parard

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